mardi 18 août 2015

Le MEMO de l'ile de Portland (UK)

En projet sur l’île quasi vierge de Portland, en Grande-Bretagne, le MEMO - Mass Extinction Monitoring Observatory - est une tour de pierre imaginée par l’architecte anglais David Adjaye. C’est un édifice construit pour rendre hommage aux espèces disparues du fait des activités de l’homme, notamment la pollution et la déforestation.

MEMO (Mass Extinction Monitoring Observatory) (Ile de Portland, Grande-Bretagne)


La vie est une rareté cosmique. Quoique nous ayons examiné les portées lointaines d'espace, c'est ici sur la Terre que toute la vie connue a être trouvée. On connaît la totalité de ce tissu scintillant de vie que l'on nomme 'la biodiversité'. Nous sommes une partie de cela, et en dépendons dans chacun de nos efforts. Mais c'est maintenant sous le joug d'une grande menace.
 
Situé sur l’île de Portland dans un site protégé et sauvage, ce bâtiment circulaire en pierres brutes se confond avec le paysage minéral des falaises. L’architecte britannique David Adjaye a créé cette structure spectaculaire mais dépouillée et sobre qui émeut et marque les esprits comme une de ses références : Stonehenge.
 
A l’intérieur de ce mémorial dédié à la nature et à la biodiversité, une exposition présente aux visiteurs les 860 espèces disparues depuis le XVIIe siècle. Le MEMO s’affiche comme une spirale de 30 m de haut grandissant hors de terre, une architecture quasi mystique, austère, avec sur les pierres de la façade, des gravures représentant les espèces disparues de la planète en trois siècles et réalisées par plusieurs artistes. Des images gravées dans la pierre témoignent des oiseaux, des insectes, des poissons et des plantes évanouis à jamais. 
 
L’enroulement du ruban de pierre a été inspiré à l’architecte par les fossiles d’Aptyxiella portlandica (Portland screw - la vis de .) trouvés dans les carrières de l’île.  Un gastéropode qui possède sa propre structure et qui donne au  MEMO son architecture très biologique en lien avec les espèces qu'il abrite.  
 
L'architecte a conçu le MEMO comme un voyage. Le plancher est atteint par une coupe dans la terre. A l'intérieur, une passerelle en spirale continue, alignée avec les sculptures enveloppées autour d'une grande chambre centrale (lieu pour des prestations et des événements) monte jusqu'à un 'oculus' ouvrant sur ciel au-dessus. 
 
En haut, on retrouve la vue sur la mer ouvrant sur la Baie de Lyme et la Plage de Chesil et s'étirant loin à l'horizon. Une deuxième spirale s'enroule autour de l'extérieur jusqu'au centre d'enseignement qui est construit dans la terre.  Le MEMO sera un nouveau parc de 10 acres de prairie de calcaire riche en espèce de manière permanente et reconstituée.
 
Les matériaux et la forme choisis sont cohérents avec les objectifs du projet éducatif monté en partenariat avec l’E.O. Wilson Biodiversity Foundation. Entouré de 10 hectares de pâturage, ce monument doit rappeler aux visiteurs la responsabilité qu’ils portent à l’égard de l’environnement. C’est aussi un juste retour des choses pour une île qui a fourni au cours du temps des tonnes de pierres utiles à la construction ou à la reconstruction des bâtiments de Londres. 


Voici le lien vers le site de l'association sur lequel vous pourrez trouver davantage d'information et un fichier pdf téléchargeable  : http://www.memoproject.org/